PLUME D'OIE
CHANT BASQUE
HEGOAK (les Ailes)
Si je lui avais coupé les ailes,
Elle aurait été mienne.
Elle ne serait pas partie.
Mais ainsi,
Elle n'aurait plus été un oiseau.
Et moi, c'est l'oiseau que j'aimais !
_____________________
Si je lui avais coupé les ailes,
Il aurait été mien.
Il ne serait pas parti.
Mais ainsi,
Il n'aurait plus été un oiseau.
Et moi, c'est l'oiseau que j'aimais !
Comme ton absence me désole mon amie
Plume d'oie
Elle était assise sur un banc,
Où semblait s'être fixé le temps.
À l'auberge de l'Ange Gardien,
Elle s'y sentait bien.
Elle avait l'air de nous attendre avec bienveillance,
Sans pourtant montrer une quelconque impatience.
Elle s'était vêtue d'une jolie toilette aux couleurs chatoyantes.
Posé sur ses genoux, un livre dont le titre aurait pu être " l'absente. "
C'est ainsi que je revu " Maman des oies zos " ;
De sa plume, elle griffait ses lettres de ce sobriquet, comme un sceau.
Elle nous emmena là où " volent les oies."
Les oies cendrées et les naines qui prêtent leurs voix.
Les bernaches et les oies rieuses
L'encerclaient dans une cacophonie prodigieuse !
Les oiseaux n'avaient plus de secrets pour elle.
Ils s'étaient déjà tout dit dans le ciel.
Les oies des neiges venaient la saluer
Et commençait alors, un concert de harpe mêlée
De gorge et de cacardements.
Elle devenait Nils Holgersson, sur le dos de l'oiseau, voyageant,
Là où voltigent les notes d'une musique légère.
Un saint tohu-bohu dédié au D.ieu de l'univers.
Pourquoi, mon amie, es-tu partie en fumée ?
Sans doute parce que les cendres sont plus ailées !
Et voilà ton âme abritée par deux jolies oies naines,
Elles te portent jusqu'aux eaux vives des fontaines.
Vers la lumière éternelle,
Là où toujours brille le soleil,
Où le temps gris n'existe pas,
Là, où, pour toujours cesseront tes combats.
Vole la petite plume, vole !
Ton absence me désole.
Avec toute mon affectzion (terre de Sion).
Anagallis
Droit d' auteur © www.mon- poeme .fr 2018