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LES POÉSIES D'ANAGALLIS

JULIE HASDEU

 

 

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Lulia (Julie) Hasdeu(1869-1888), a vécu seulement 19 ans, mais elle est considérée comme un véritable génie, car douée et talentueuse (polyglotte, parlant  le roumain français, l'allemand, l'anglais dès l’âge de 8 ans), elle a laissé deux volumes d’œuvres poétiques posthumes :

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« Les Bourgeons d’avril : Fantaisies et rêves » et « Chevalerie : Confidences et canevas ». En lisant les poèmes de Julie nous découvrons le sens profond dans la perception des lumières, des éclats, du rayonnement des eaux et des paysages. La mondovision poétique de Julie Hasdeu est transie de tristesse, de nostalgie, imprégnée de rhétorique existentielle, sa poésie est pure, vierge, romantique, révélatrice.

En 1881, l’enfant est envoyée à Paris pour y poursuivre ses études. Son admiration pour Victor Hugo est sans bornes et, en 1885, bouleversée par la mort du poète, elle écrit à son père :

« Et voilà la terrible nouvelle ! Voilà ce qui consterne, accable tout Paris, toute la France, ce qui émeut l’Europe et le monde :Victor Hugo est mort ! Pour moi, je suis abattue, je suis navrée ; en lisant sur la première page du journal, encadrée de deuil, en grosses lettres noires et lugubres ces mots : "Victor Hugo est mort… une grande lumière s’est éteinte… j’ai senti comme un coup de poignard dans le coeur. Encore en t’écrivant, cher père, la plume tremble dans ma main, je me sens oppressée et j’essaie en vain de pleurer. Oh ! L’on ne pleure pas dans ces douleurs-là. »
Julie apprend à son père comment elle a su que le grand homme était malade : «c'est une vieille marchande de légumes, elle aussi, admiratrice du poète – elle a dans sa boutique  le portrait de Victor Hugo entouré d’immortelles » - « Cela ne peut pas être bien grave, lui dis-je ; M.Hugo est d’une constitution très robuste.»«C’est égal, reprit-elle, il est vieux, et une congestion pulmonaire n’est pas une bagatelle. Ah ! Cela me fait de la peine, allez !» Et elle partit en sanglotant. Et de voir cette femme toute cassée, tout en haillons, marchant dans la pluie avec ses souliers troués, et pleurant Victor Hugo malade, cela me donnait envie de pleurer moi aussi.  Un article du journal lui confirme que l’état du poète est très grave :

« Avant-hier, il disait à ses amis avec beaucoup de calme :

"Je me porte bien, très bien. C’est la mort ; elle est profonde". Hier soir déjà il ne prononçait plus que des monosyllabes ; aujourd’hui il ne parla pas du tout. Il était depuis quelques heures comme endormi, lorsqu’à une heure et demie cette tête incomparable se souleva violemment, puis retomba sur la poitrine. C’était fini... Sa vie me frappait presque autant que ses oeuvres. Et ses oeuvres me transportent, m’enlèvent. Pourquoi était-il si grand homme ? Parce qu’il était homme de bien. L’autre jour, –c’était avant-hier – je me mis à pleurer comme une folle en apprenant l’extrême gravité de sa maladie, et maman, qui est bien triste aussi, me dit qu’il fallait me consoler, qu’il mourait vieux et plein de gloire. C’est égal, répondis-je, on doit bien une larme à celui qui vous a tant de fois fait pleurer pour les autres ! Et maman fut obligée de me laisser sangloter à mon aise. »

 

Hugo__Victor__1802-1885__-_par_Felix_Nadar__1820-1910_

 

La jeune fille ira inscrire accompagnée de sa mère, quelques mots sur le registre ouvert au public devant la maison de Hugo :
« Mme et Mlle Hasdeu, de la colonie roumaine, au plus grand des poètes, au plus grand des citoyens ». Plus tard, elle a partagé ses émotions avec son père: "Je ne peux pas décrire le sentiment que j’ai ressenti quand j’étais si près de ce mur derrière lequel je savais que se trouvait Victor Hugo: mon coeur battait, ma main tremblait, j’étais rouge, rouge, rouge… ".

Julie est morte trois ans plus tard, en 1888 de la tuberculose. Elle a laissé de nombreux manuscrits qui furent publiés en 1889 en France, par Hachette.

 

 victorhugo.asso.fr/echo

 

 

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Sans titre 2

 

 

La feuille, Paris, 1986

 

Pauvre feuille perdue.

Ah ! ton destin nous retrace

Notre propre destin, notre propre disgrâce :

Nous naissons sans savoir où Dieu nous jettera.

Que sommes-nous ? - Secret. Où courons-nous ? -

Mystère.

Et que deviendrons-nous en quittant cette terre ?

Oh ! Nul jamais ne le saura.

 

 

******************** 

**En 1888, le professeur Bogdan Petriceicu Hasdeu, écrivain, savant philologue et historien de notoriété européenne, père de Lulia perdant sa fille unique, fit ériger un petit château surnommé « temple spiritiste », à l'image d'un temple franc maçonnique en son honneur.

 

** note de l'auteur : dommage !

 

Gala Laureatilor

 

 

 

 

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