LE CORBEAU
Le corbeau
L'oiseau des sorcières vint un jour frapper à ma fenêtre.
Oiseau de malheur, de solitude et de tristesse.
Il me regarda de son œil perçant et noir, puis s'envola.
Le lendemain, il revint frapper à cette même fenêtre,
Je le regardais discrètement.
Allait-il m'annoncer par la couleur de son plumage,
Un deuil, une catastrophe, ou la venue du diable ?
Il ne me donna pas de réponse.
Les jours passants, il revint accomplissant toujours son royal manège.
Soudain, ma conscience tant soit peu hospitalière à cet intrus,
Me poussa à lui présenter sur le rebord de son perchoir, une noix et du pain.
Il arriva battant de ses grandes ailes d'ébène et se restaura.
Il devint pour moi l'oiseau du bonheur,
Mon torrent de Kerit.
Derrière le noir se cache parfois une lumière,
Une bénédiction tombée du ciel.
Il était un messager envoyé de D.ieu,
Une source d'eau vive.
Rendons à César ce qui appartient à César
Et arrêtons de faire de Maître Corbeau un oiseau de malheur,
Tant il est beau dans le bleu du ciel, empreint de liberté.
Il revint tous les jours durant trois ans.
Puis, il disparut... Comme il fut venu.
Anagallis
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