LE CORPS MUTILÉ - Hommage à Gilad Shaar, Naftali Frenkel et Eyal Yifrah
Ma tête, de conséquences, est lourde,
Mes oreilles sont devenues sourdes !
S'il me manque un doigt,
Tout mon être est dans le désarroi !
L'olivier chante l'histoire ;
C'est l'histoire d'un fruit qui a maturité vire au noir.
Le noyau est dur et osseux,
Mais le fruit est généreux.
Mon esprit est meurtri,
Mon corps est affaibli,
Mon souffle est en deuil,
La violence sur moi a jeté son écueil,
La plaine est fumante,
Ma plainte est débordante,
L'histoire est incessante,
Provocante, désarmante...
Jusqu'à quand ?
Jusqu'à quand l'âme de la tourterelle sera-t-elle outragée ?
Jusqu'à quand son corps sera-t-il mutilé ?
Mon frère est parti ce matin,
Son rire s'est perdu en chemin.
Écoute, écoute, Jérusalem est noyée de pleurs,
Car hier, on lui a ôté le cœur.
Là, tout souffre, tout gémi,
La mère se lamente sur son enfant chéri,
Il lui a été arraché de son sein,
La chair de sa chair n'a plus de lendemains.
Pleure pour le fou, femme affligée ;
Ton fils de la terre sera racheté,
Mais le fou ira dans les profondeurs de l'enfer.
D.ieu vient venger son peuple avec un sceptre de fer !
Il est plein de fureur,
Pour les nations, cela s'annonce être un grand malheur !
Jérusalem, Jérusalem te voilà sans tarder libérée,
Le divin essuiera, de sa clémence, toutes les larmes des mères endeuillées.
Viens Seigneur, viens !
Il vient !
Anagallis
Israël a enterré ses trois enfants enlevés et assassinés "les enfants de tout un peuple"
Gilad Shaar, Naftali Frenkel et Eyal Yifrah